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Luzerne déshydratée C’est de la balle

Avec l’export et des investissements importants, la filière a su saisir la balle au bond.

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Bonne nouvelle, la sole de luzerne déshydratée est de nouveau à la hausse. Plusieurs facteurs expliquent l’arrêt de l’érosion des surfaces. Il y a tout d’abord eu un signal politique fort en 2013, via le plan protéines, qui a été accompagné d’une aide à l’hectare. « Cela a conforté le marché et permis d’avoir une rémunération en hausse, malgré la perte des aides de près de 70 €/t, liée à la réforme de la politique agricole », analyse Éric Guillemot, directeur de Coop de France déshydratation. Autre élément explicatif : la plante peut être cultivée sur des surfaces d’intérêt écologique (SIE).

Prix rémunérateurs

La luzerne déshydratée a tiré son épingle du jeu grâce à une double segmentation : géographique et celle des produits. La segmentation de l’offre et des investissements dans les marchés des grosses balles ont permis d’offrir des produits plus adaptés à la demande. Or ces marchés, à la fois de fibres et de protéines, sont en fort développement partout dans le monde. L’offre de pellets y trouve moins sa place.

La filière a, de plus, insisté sur le besoin d’exporter pour équilibrer ses marchés. « Nous avons tout intérêt à répartir les productions et à ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier », a souligné Serge Faller, directeur de Desialis. La moitié des produits sont ainsi exportés en Europe. Mais il y a aussi une demande mondiale, notamment de la péninsule arabique. En cours d’arrêt de l’irrigation, ces pays ne peuvent plus produire de luzerne.

« Nous sommes arrivés à augmenter nos prix de ventes ces dernières années et ce malgré un contexte macroécononomique défavorable », a conclu Serge Faller. Et de fait, l’agriculteur est désormais mieux rémunéré.

Céline Fricotté

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